La douche à l’italienne est l’une des nouveautés apportées par la Loi Elan. Dès le 1er janvier 2021, dans le cadre des premières constructions de logements évolutifs, l’ensemble des promoteurs immobiliers seront contraints de réaliser dans leurs logements des douches à l’italienne. Il s’agit de salle de bain adaptables sans ressaut de douche, c’est-à-dire installée sans bac avec un simple siphon dans le sol, pour les appartements en rez-de-chaussée et les maisons individuelles en lotissement ou destinées à la location.
Pour rappel, le ressaut de douche correspond à cette différence de niveau (à cause d’un changement de revêtement, une marche, un rebord de receveur de douche) entre le sol de la salle de bain et l’accès à la douche, parfois compliqué voire inaccessible pour les personnes âgées ou celles en situation de handicap.
La mesure sera étendue, au 1er juillet 2021, à l’ensemble des appartements desservis par ascenseur. « Toute construction d’habitat neuf, impérativement économe en énergie et écoresponsable, doit également proposer des conditions d’accessibilité et d’inclusion optimales pour les personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie, afin de garantir leur sérénité au quotidien. C’est cet engagement du gouvernement que traduit l’entrée en vigueur de cette nouvelle norme de construction pour l’habitat individuel et collectif », explique ainsi la ministre du Logement Emmanuelle Wargon, dans un communiqué.
Dans les faits, il sera encore possible pour les promoteurs de réaliser des baignoires dans les appartements. Toutefois, elle devra être remplaçable par une douche à l’italienne sans modification du volume de la salle d'eau, en cas de besoin de l’occupant du logement.
Quant aux biens disposant de plusieurs salles, seule l’une d’entre elles doit impérativement être aménagée avec une zone de douche accessible. « Transformer la qualité de vie des personnes en situation de handicap se traduit aussi par une attention apportée aux détails impactant leur vie au quotidien.
Cette mesure répond à une aspiration forte des personnes concernées et de leurs aidants. « Poursuivre sa vie à domicile dans de meilleures conditions fonctionnelles participe aussi d’une société résolument inclusive », affirme Sophie Cluzel, Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre en charge des personnes handicapées.
Pour s’adapter, les promoteurs pourront s’appuyer sur les services de la Délégation ministérielle à l’accessibilité (DMA) et de la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP). Dans le même temps, des discussions se poursuivent entre les professionnels de la construction et l’Etat pour « approfondir les réponses à apporter aux besoins des personnes en situation de handicap formalisés par le Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées », précise le communiqué du ministère du Logement.
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